Des morts dans des manifestations contre la junte au Tchad
Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby Itno il y a une semaine, a annoncé le parquet.
« Il y a eu un mort à Moundou, décédé ce matin dans les manifestations, nous n’avons pas encore les circonstances exactes du décès, c’est un jeune de 21 ans », a annoncé par téléphone à l’AFP Ali Kolla Brahim, le procureur de la République de la deuxième ville du Tchad, à environ 400 km au sud de N’Djamena.
« Un élève a jeté une pierre dans une voiture de la police et la police a tiré avec une balle réelle et l’élève est mort sur le coup », a affirmé à l’AFP par téléphone Ahmat Malloum, haut fonctionnaire responsable des médias d’Etat à Moundou.
Dans la capitale N’Djamena, les manifestants ont répondu à l’appel de la coalition politico-civile dénommée « Wakit Tama » qui les a appelées à braver l’interdiction de mener une marche pacifique. Des manifestants sporadiques ont été observées à travers la ville depuis 5 heures locales pour exiger la démission de la junte et le retour à l’ordre constitutionnel.
La police a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes et des militaires ont ouvert le feu sur les manifestants, selon des témoins.
Une version des faits contestée par les autorités. « Les manifestants ont attaqué un bus dans le quartier de Dembé, certains passagers ont fui mais une dame est restée et a été tuée par les manifestants », a assuré à l’AFP le procureur de la République Youssouf Tom.
VOA