Tibou Kamara sur l’affaire Amadou Diouldé : ‘‘nous avons plaidé la clémence pour lui…’’

0

Le ministre de l’industrie s’est exprimé ce jeudi 6 mai 2020 sur l’incarcération jugée illégale d’Amadou Diouldé Diallo, journaliste poursuivi pour ‘‘offense au chef de l’Etat’’. Tibou Kamara qui assume désormais le rôle du porte-parole du gouvernement, dit condamner les propos du journaliste qui ont conduit à son arrestation tout indiquant avoir plaidé la clémence pour lui. Dans ses propos relayés par Mediaguinee, le conseiller personnel du chef de l’Etat invite les journalistes à plus de responsabilité.

« C’est que tout le monde suit la situation d’Amadou Diouldé Diallo à laquelle vous faites allusion. Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) pourra vous en apporter le témoignage. Et lui, et moi, nous avons plaidé la clémence pour le journaliste parce que nous voulons que la liberté de la presse continue à s’épanouir dans notre pays. Bien sûr avec le sens aigu de la responsabilité des journalistes. Et je le disais à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse que la presse elle-même devrait faire un effort sur elle, pour éviter les raisons d’être en conflit avec la loi. Parce qu’autant nous demandons la clémence pour Amadou Diouldé, autant nous sommes tous unanimes que ses propos et ses commentaires dans l’émission à laquelle il était invité sont de nature à affecter la cohésion sociale. Et on peut dire que ce ne sont pas des propos responsables d’un homme de son expérience professionnelle et de sa maturité intellectuelle. C’est un dérapage que nous regrettons et que nous condamnons. Mais nous souhaitons une issue heureuse dans cette affaire parce que comme je viens de le dire, personne d’entre nous ne peut se réjouir de voir un de nos concitoyens en prison quel que soit la raison, fondée ou non. Donc je pense que c’est l’occasion de lancer un appel à ceux qui sont des leaders d’opinion, de faire un peu plus attention à ceux qu’ils disent et surtout dans les émissions publiques. Parce que nous sommes une nation fragile, avec un tissu social à construire et une unité nationale à parfaire. Donc de notre comportement, de nos propos peuvent dépendre en grande partie le vouloir commun vivre ensemble et la paix sociale dans notre pays ».

Sadou Diallo

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.