Urgent: Umaru Cisseko Embalò attendu à Conakry
Le président bissau-guinéen a annoncé dimanche à la presse qu’il fera partie de la délégation des chefs d’Etat de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui va arriver très prochainement en Guinée pour parler à la junte qui a renversé le 5 septembre dernier le président Alpha Condé.
Selon bissauactu, Umaro Sossoco Embalo s’est adressé aux journalistes à l’aéroport international Osvaldo Vieira, de retour de la Belgique.
A en croire le journal, Embaló a déclaré avoir été contacté par le chef de la junte, le colonel Mamady Doumbouya, à qui il a fait part de sa position consistant à condamner la subversion constitutionnelle dans ce pays francophone d’Afrique de l’Ouest.
« Je pense que nous avons été l’un des premiers présidents de la sous-région à être contacté par les militaires putschistes en Guinée, mais je l’ai tout de suite condamné, montrant ainsi ma position. J’ai dit deux ou trois fois au lieutenant-colonel Doumbouya que je ne cautionnais pas le coup d’État », dit Embaló, cité par Bissauactu.
Umaro Sissoco Embaló a rappelé que lors de la réunion par vidéoconférence de la CEDEAO, il a renforcé la position de la Guinée-Bissau qui condamne le coup d’État, informe le journal.
« Nous tiendrons bientôt une réunion en tête-à-tête des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO pour analyser la situation en Guinée-Conakry et trouver une solution », a-t-il déclaré, ajoutant que la subversion de l’ordre constitutionnel ne peut se poursuivre en Afrique de l’Ouest. Non sans avouer qu’il est fier “lorsqu’on demande à la Guinée-Bissau de contribuer à la recherche de solutions”.
« Nous allons rencontrer les nouvelles autorités. C’est une question humanitaire, car le président Alpha a 90 ans”, ajoute-t-il..
Plus loin, Embaló de révéler avoir été sollicité par le président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, qui lui a demandé de convaincre les militaires de laisser Alpha Condé se rendre en Turquie pour y recevoir un traitement médical. Les présidents du Congo-Brazzaville et de la France lui auraient également demandé d’intercéder auprès des militaires de Guinée, car la Guinée-Bissau est un pays voisin.
« J’ai toujours maintenu qu’il n’y a pas d’ennemi permanent en politique. Le président Alpha et moi-même n’avons aucune relation ni aucune aversion l’un pour l’autre, mais ce n’est pas le problème, car l’intérêt de nos deux pays est supérieur à notre relation personnelle », a-t-il déclaré.
Il a souligné qu’il ne parlera pas à Alpha Condé aujourd’hui car il n’est plus son homologue, informant qu’il parlera aux militaires, réitérant que le coup d’État est condamnable, renseigne le quotidien.
« Je suis un démocrate et un républicain. La Guinée-Bissau ne cautionne pas un coup d’État », fait-il noter.
Mediaguinee