Six mois de transition en Guinée: la CEDEAO refuse de changer sa position
La délégation dépêchée en Guinée par la communauté des Économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est arrivée ce jeudi 28 octobre 2021 à Conakry, en début de soirée. La mission est conduite par le président de la Commission, l’ivoirien Jean Claude Kassi-Brou.
La visite s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement que la Cedeao s’est engagée à apporter à la Guinée, a déclaré à sa descente d’avion, le Chef de la délégation. Un accompagnement qui sera axé sur notamment la mise en œuvre des décisions prises lors du sommet extraordinaire du 16 septembre. A l’époque, la CEDEAO avait donné en tout six mois à la junte pour organiser des élections, maintenant également la suspension de la Guinée de ses instances jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.
« Depuis notre dernière visite, il y a eu plusieurs actions, des décisions ont été prises, la transition a posé des actes, le Gouvernement se met en place progressivement. Nous sommes là pour rencontrer les autorités pour faire le point et voir comment la Cedeao peut accompagner de manière concrète le processus en cours en Guinée », a indiqué M. Brou.
Au lendemain de la prise du pouvoir par l’armée, la CEDEAO a pris des sanctions contre la Guinée. Le pays qui était dirigé par Alpha Condé, renversé par Mamadi Doumbouya, a été suspendu de toutes les instances de décisions de la CEDEAO. Depuis le putsch, la Cedeao a dépêché deux missions officielles à Conakry pour s’entretenir avec la junte qui reste encore floue sur l’agenda de la transition.
Dès au départ l’organisation sous régionale a accentué la pression avec les nouvelles autorités militaires, exigeant une transition de six mois et la libération du dirigeant renversé. Deux exigences qui n’ont toujours trouvé de réponses favorables. Alors que le statu quo s’est installé, l’agenda de la CEDEAO n’a pas fondamentalement changé.
« Ce qu’on souhaite, c’est vraiment une transition réussie favorisant le retour à un ordre constitutionnel. Vous voyez le contexte dans lequel nous sommes. Nous espérons avoir de très bons échanges avec nos partenaires et l’armée guinéenne. Il y a eu des actes positifs qui ont été posés », a-t-il noté.
Pour ce qui est de la durée de la transition, le diplomate espère que cela va faire l’objet de discussions, tout en rappelant les décisions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO, qui avait donné seulement six mois à la junte… lisez l’intégralité sur Africaguinee.com