La communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a désigné ce dimanche 7 novembre 2021, comme envoyé spécial en Guinée pour faciliter ses relations avec les autorités de la transition.
A Conakry, ce choix ne fait pas l’unanimité. Plusieurs acteurs de la vie politique guinéenne contrastent la personne d’Ibn Chambas, l’accusant de n’avoir jamais pu résoudre une seule crise en Guinée. Le diplomate ghanéen qui a été le représentant spécial du secrétaire général des nations unies en Afrique de l’ouest est impliqué dans la résolution des crises politiques guinéennes des dix dernières années.
Bah Oury, leader de l’UDRG rejete le choix de Chambas indiquant que la CEDEAO aurait pu trouver mieux.
« Avec tout le respect que je dois à monsieur Ibn Chambas, on aurait pu penser à une autre personnalité pour redonner plus d’entrain, d’implication, de détermination et de compréhension pour accompagner la Transition guinéenne. De par ses fonctions antérieures, M. Ibn Chambas s’était retrouvé impliqué dans les hauts et les bas de la situation guinéenne. Donc, pour accompagner la Transition, il aurait fallu une autre personnalité, qui a un regard plus lucide, neutre, et plus impartial pour agir en conformité avec des intérêts du peuple guinéen et les intérêts susceptibles de contribuer à la stabilité de l’Afrique de l’Ouest« , a indiqué Bah Oury chez nos confrères d’Africaguinee.
Depuis le Coup-d’Etat du 5 septembre 2021 qui a renversé le regime de l’ancien président Alpha Condé, la CEDEAO a suspendu la Guinée de toutes ses instances et a prononcé des sanctions ciblées contre les autrrurs du putsch. De toutes les exigences de l’institution sous-régionale, la junte militaire n’a respecté que quelques unes, c’est la nomination d’un premier ministre civil, la publication d’une charte de la transition…
Thierno Sadou Diallo
