« Arrêtons de fabriquer des dictateurs qui nous dévorent… »
Au nom d’un pouvoir de nomination dit discrétionnaire appelé décret, certains dirigeants Africains abusent de leur peuple à travers des choix contestables et injustifiés. Cela est absolument préjudiciable à l’efficacité de leur gestion d’autant plus qu’une forte concentration des pouvoirs dans les mains d’une seule personne est toujours un danger pour toute la société.
En effet, les modèles de démocratie qui prévalent en théorie dans nos États sont loin de correspondre à la réalité pratique. Un président, qu’il soit bien élu, mal élu ou non élu (putschiste) peut disposer du droit d’usage incontrôlé du décret de nomination à tous les postes civils et militaires.
Quel que soit le bénéficiaire de telles prérogatives, en l’absence des contre-pouvoirs efficaces, il aura toujours la tentation d’en abuser. C’est pourquoi, dans ce genre de système, l’engouement pour la conquête et l’exercice du pouvoir vient plus des avantages et privilèges qu’il confère que des responsabilités et obligations qu’il impose.
Alors si nous voulons que nos dirigeants soient au service de l’intérêt général, nous devons créer des mécanismes d’encadrement très contraignants pour les fonctions auxquelles ils aspirent. Autrement, n’importe qui fera n’importe quoi au nom d’un pouvoir discrétionnaire souvent abusif et autoritaire.
Arrêtons de fabriquer les dictateurs qui nous dévorent !
Aliou BAH
#MoDeL