Au moins cinq migrants guinéens ont trouvé la mort dans la méditerranée dans la nuit du 23 mars 2023, a appris Africaguinee.com des proches des victimes. Partis des côtes tunisiennes, ils migraient vers l’Europe à la quête d’un lendemain meilleur. Ils ont croisé le destin dans ce voyage périlleux. Ces jeunes viennent grossir la longue liste de victimes ayant péri dans cette route migratoire considérée comme la plus meurtrière.
Parmi les nouvelles victimes, quatre sont de la préfecture de Koundara. Elhadj Bakar Diallo, Moise Kondano, Kalil Mané et Mamadou Samba Diallo, âgés respectivement de 25 à 30 ans. Ils sont morts noyés suite au chavirement de leur bateau alors qu’ils quittaient la Tunisie pour tenter de traverser la méditerranée et rejoindre l’Europe.
Leur décès a été confirmé par le seul rescapé du bateau, Fatane Nioké. Contacté par un journaliste d’Africaguinee.com ce mercredi 29 mars, Mamadou Dian, grand frère de feu Elhadj Bakar est revenu en détails sur la disparition de son frère.
« C’est le mercredi 22 mars passé qu’il nous a appelés pour nous dire qu’il devait se rendre vers la côte (la mer). Ils sont restés ce jour jusqu’à vers 6 heures du matin, ils se sont embarqués. A la fin de la journée, les vagues ont balayé leur bateau d’infortune. Sur les 49 personnes qui étaient dans le bateau, il n’y a eu qu’un seul survivant. Ce dernier est resté 24 heures dans l’eau. Il a été repéré par les pêcheurs tunisiens qui l’ont sauvé.
Pour l’embarquer dans leur bateau, ils (pêcheurs tunisiens) lui ont réclamé de l’argent. Il avait quelques jetons sur lui et son téléphone portable qu’il leur a remis afin qu’ils l’embarquent. C’est ainsi qu’ils l’ont pris là-bas et l’ont ramené en Tunisie.
C’est ce survivant qui a appelé l’un de ses amis qui a traversé pour lui annoncer la triste nouvelle. Le petit m’a appelé vers le 23 heures, j’étais déjà au lit. Il n’a pas voulu me le dire à cette heure. Le lendemain, il a appelé d’autres voisins qui sont venus nous annoncer la triste nouvelle », a-t-il expliqué.
Selon le rescapé, le bateau était presque qu’au bord des côtes Européennes quand une vague les a renversés, ajoute M. Diallo.
« Mon frère était élève de la terminale. Il se débrouillait ici dans une boutique. C’est là qu’il a réussi à accumuler un peu d’argent. Moi, je ne suis pas stable dans la préfecture car je voyage souvent sur Dakar. C’est comme ça que j’ai appris qu’il a voyagé. Lui et ses amis n’ont informé personne. C’était des amis qui sont toujours ensemble, ils habitent tous le même quartier. Si je savais, j’allais au moins le punir à la maison pour ne pas qu’il parte ou le laisser avec l’argent. Nous sommes très attristés par cette nouvelle »….lisez l’intégralité sur Africaguinee
