Le procureur Israel Kpoghomou sort de son silence après avoir été suspendu, suite à la mort d’un détenu à Labé
Ce jeudi 23 mars 2023, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a suspendu le procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Labé.
Selon la décision de Charles Alphonse Wright, Abdoulaye Israël KPOGOMOU a été suspendu de ses fonctions pour avoir commis une faute professionnelle en violation de son serment de magistrat. Cette faute a conduit à la détention injuste et illégale de Monsieur Abdourahmane DIALLO, qui est mort le mercredi 22 mars 2023 à l’infirmerie de la prison alors qu’il avait bénéficié d’une ordonnance de non-lieu en janvier 2023 et que la partie civile avait abandonné les poursuites.
Peu de temps après la publication de ladite décision, le magistrat en question, à savoir Abdoulaye Israël KPOGOMOU, a rompu le silence pour apporter des clarifications concernant le cas du défunt détenu en prison. Selon lui, Abdourahmane DIALLO était sous le coup d’une procédure pour vol, diligentée le 5 septembre 2022 et ayant ultérieurement été close par une ordonnance de non-lieu émanant de Monsieur le Juge d’instruction. Cette décision a été notifiée auprès du greffe du parquet du Tribunal de première instance de Labé le 27 janvier 2023.
La présente communication de dossier s’est opérée concomitamment à la période d’inspection menée par le Procureur des justices de paix, des unités d’enquêtes et des prisons civiles dans les préfectures de Lélouma, Koubia et Tougué. En raison de son absence à Labé pour les motifs susmentionnés, le substitut de ce dernier a été investi de la réception du dossier, de la validation de l’ordonnance de soit communiqué de la décision et a sollicité auprès du greffier du parquet la transmission dudit dossier, dès le retour de mission dudit Procureur.
Malheureusement, le greffier a directement transmis le dossier à Monsieur le chef de greffe pour être classé, au lieu de le transmettre au bureau du Procureur comme cela aurait dû être fait. Cette action a été effectuée alors que l’ordre de mise en liberté n’avait pas encore été signé.