Le ministre guinéen de l’agriculture, Mamoudou Nagnalen Barry, s’est présenté vendredi devant le Conseil national de la transition (CNT) pour une séance de questions-réponses. Au cours de cette rencontre, le ministre a rassuré que les autorités mettent les bouchées doubles pour l’achat d’intrants et de machines agricoles en vue d’améliorer le rendement des producteurs sur le terrain.
L’engrais, qui est la principale question du secteur agricole, a été abordé par le ministre. Selon ses dires, deux accords de prêts ont été discutés et approuvés pour l’acquisition d’intrants agricoles. Avec l’accord de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), plus de 27 500 tonnes d’engrais ont été importées sur le territoire guinéen, prêtes à être acheminées vers les préfectures de la Guinée Forestière en premier lieu, car la pluie y est plus abondante qu’ailleurs dans le pays. Le ministre a également annoncé que les tracteurs vont commencer à être acheminés dès ce week-end dans cette zone, et graduellement dans les autres zones du pays.
Le premier stock d’engrais dont dispose la Guinée, soit 5 000 tonnes offertes par le royaume chérifien, sera également acheminé vers la Guinée Forestière. Toutefois, le ministre a souligné que les besoins de cette zone en engrais sont limités, car les terres y sont plus fertiles que dans les autres zones comme la Haute Guinée et la Moyenne Guinée, qui sont les régions qui consomment le plus d’engrais.
Le ministre de l’agriculture a précisé que les autorités guinéennes ont pris des mesures très tôt pour que les intrants puissent se trouver sur le territoire national à temps, et que dès que le paiement est effectué, les populations puissent y accéder.
En outre, il a révélé que la commande de tracteurs pour cette année dépasse les 350 unités, un chiffre sans précédent dans l’histoire du pays. Le ministre a ajouté que leur objectif est de cibler 500 tracteurs pour l’année en cours.
Cette annonce du ministre de l’agriculture est une excellente nouvelle pour le secteur agricole guinéen, qui représente plus de 70 % de l’activité économique du pays. Elle devrait permettre d’améliorer le rendement des producteurs et de booster la production agricole dans les différentes régions du pays, en vue de garantir la sécurité alimentaire de la population.
Alassane Diallo
