L’avocat de Marcel soutient que l’on peut légitimement utiliser l’expression « avoir une langue fracturée »

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Maître David Béavogui, l’avocat de Marcel Guilavogui, est actuellement la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux après avoir déclaré que son client avait eu la langue fracturée dans un accident quelques jours avant le massacre du 28 septembre. Les internautes se sont moqués de lui pour avoir utilisé un terme médical inapproprié dans le contexte d’un procès criminel.

Cependant, Maître Béavogui a déclaré qu’il avait consulté des experts médicaux pour valider ses propos. Il a affirmé avoir demandé l’avis du Dr Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la Santé, qui a confirmé que l’expression était courante en chirurgie. Maître Béavogui a également souligné que le contexte de l’affaire n’était peut-être pas le plus approprié pour utiliser un terme médical, mais que cela ne changeait rien à la validité de ses propos.

‘’C’est quelque chose qui peut arriver. Ça peut être une erreur de langage, mais en chirurgie médicale, le terme est permis’’, J’ai demandé l’avis de grands médecins dont l’accusé Dr Abdoulaye Chérif Diaby, ancien ministre de la santé, qui a attiré mon attention à la pause. Il m’a dit : ‘Maitre, ne vous en faites pas, l’expression s’emploie’. Il m’a donné la définition de la fracture. Il dit que quand un corps solide se fend, c’est une fracture. Ça se dit, mais le contexte n’était pas approprié’’, a expliqué Me David Beavogui.

Malgré les critiques, l’avocat reste confiant et déterminé à sauver son client. Il a affirmé qu’il effectuait son travail dans les règles de l’art et qu’il ne pouvait être accusé de rien professionnellement. Il a également cité le doyen Maurice Kamano, ancien procureur général de la cour d’appel, en expliquant qu’il était « sourd aux bruits de la cité » et qu’il continuait à se concentrer sur son objectif : défendre Marcel Guilavogui.

Cette affaire souligne la difficulté des avocats à trouver les bons mots pour défendre leurs clients dans des affaires criminelles. Les avocats doivent être précis et convaincants, mais doivent également être conscients du contexte dans lequel ils parlent. Cette affaire montre également la puissance des réseaux sociaux, qui peuvent rapidement transformer une simple erreur de langage en un sujet de moquerie nationale.

En fin de compte, la défense de Marcel Guilavogui repose sur des arguments solides et la décision finale reviendra à la cour. Mais cette affaire rappelle à tous que les avocats doivent être prudents dans leur choix de mots, surtout dans des affaires aussi sensibles que celle-ci.

Alassane Diallo

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