Souleymane Traoré affirme que le Fond d’Entretien Routier n’a eu aucun impact sur son train de vie.
Souleymane Traoré, ancien directeur général du fonds d’entretien routier (FER), est actuellement jugé par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) pour détournement de fonds publics et enrichissement illicite. Les accusations portent sur le détournement de plus de 10 milliards de francs guinéens, 387 489 dollars et 71 730 euros, au préjudice de l’État guinéen. En plus de cela, M. Traoré est également accusé de ne pas avoir pu justifier l’origine licite de ses ressources et d’avoir converti des fonds issus d’une activité criminelle. M. Traoré nie toutes les accusations.
Dans ses explications, M. Traoré a expliqué que son train de vie n’avait pas changé depuis une vingtaine d’années, et qu’il avait le même niveau de vie lorsqu’il travaillait dans une banque avant de prendre la direction du FER. Il a également mentionné qu’il avait réalisé des missions et des études de consultation fiscale pour certaines entreprises, qui lui avaient valu des paiements en dollars. En 2009-2010, il avait également participé à la vague aurifère qui avait touché sa ville natale et avait acheté une machine détectrice d’or avec son frère, qui leur avait permis de faire des bénéfices.
« Mon train de vie est le même depuis une vingtaine d’années, il n’a pas changé. Quand j’arrivais à la direction du FER, la maison que j’occupais, c’est cette même maison que j’occupe encore aujourd’hui, l’école que mes enfants fréquentaient, c’est cette même école qu’ils fréquentent. Donc, il n’y a aucun changement à mon sens de mon train de vie. Quand j’arrivais au FER, je travaillais dans une banque où j’occupais le plafond des grades dans le système bancaire. Donc j’avais le niveau de vie que j’ai encore jusque-là. », a -t-il expliqué.
Traoré a également expliqué que, en tant que directeur du FER, il avait participé à des réunions à travers le monde sur le secteur routier et transport, et que les frais de missions étaient pris en charge par les autorités du pays visité, ce qui représentait une économie pour lui et l’organisation.
Cependant, les accusations portées contre M. Traoré restent graves et l’issue du procès reste incertaine. Le détournement de fonds publics est une pratique courante dans certains pays africains et a un impact négatif sur le développement économique et social. Les poursuites judiciaires contre les auteurs de tels actes sont donc essentielles pour renforcer la confiance des citoyens envers les institutions et l’État de droit.
Alassane Diallo