Entre Ousmane Gaoual et Cellou Dalein, le torchon brûle
C’est un secret de Polichinelle que Ousmane Gaoual Diallo et certains cadres de l’UFDG ont été victimes d’arrestation arbitraire sous Alpha Condé au lendemain de la présidentielle controversée de 2020. Sauf que dans cette épreuve, certains cadres ont fait des compromissions avec le pouvoir déchu. La lettre publique appelant au dialogue qu’ils avaient publiée en était un exemple.
Selon nos informations, à la maison centrale de Coronthie, l’ancien député de Gaoual aurait négocié les termes de sa remise en liberté. Notre source ajoute que le patron de la cellule de communication de l’UFDG aurait reçu de l’argent pour déstabiliser le parti de Cellou Dalein Diallo en contestant sa légitimité.
Sitôt libéré, l’opinion a appris qu’il lui était accordé une possibilité de se rendre à l’étranger afin qu’il s’y soigne. Notre source nous confie que le pouvoir aurait mis suffisamment de moyens financiers à sa disposition pour ce déplacement sur l’Hexagone.
Une source proche de l’intéressé confirme que bien avant son départ pour la France, il refusait toutes discussions franches et directes avec Cellou Dalein Diallo , précisant qu’il refusait même de donner suite aux nombreux appels téléphoniques du président de l’UFDG.
« Au cours des échanges internes et virtuels avec le président Cellou, Ousmane Gaoual Diallo utilisait des propos offensants. Il nie à Dalein la légalité et la légitimité d’engager des pourparlers avec une autre entité dans le but de signer une alliance politique. Il nie à Dalein la légalité et la légitimité de représentation et de décision au nom et compte de l’UFDG. Aussi, il dit que ce dernier ne doit plus être le candidat du parti parce qu’il a échoué à trois élections présidentielles, qu’il est dépassé donc incapable de structurer le parti », a-t-il confirmé.
Plus loin, le “Gorkô Soussaï ” en sa qualité du coordinateur de la cellule de communication du parti, aurait passé l’information qu’il ne porterait plus désormais la parole de l’UFDG mais que toutes ses sorties médiatiques seraient signées Honorable Ousmane Gaoual Diallo “HOGD” donc à son nom propre.
Après le coup d’État du 5 septembre dernier, nos sources nous confirment du retour du sieur Gaoual en Guinée depuis quelques jours. Mais jusque-là, il n’aurait pris aucune attache avec son parti et ne s’est présenté à aucune de ses assemblées. Donc caché de tout le monde.
Un proche de la junte au pouvoir a confié à notre rédaction qu’honorable Ousmane Gaoual Diallo est très régulier au quartier général du CNRD depuis quelques jours. Et que
c’est lui qui recommanderait aux militaires de ne pas nommer les cadres des partis politiques au gouvernement d’union nationale chargé de conduire la transition. La raison qu’il allègue, selon nos informations, est que ces cadres seront au service de leurs formations politiques et oeuvreront à l’échec de la transition.
Ousmane Gaoual aurait également dit au CNRD de le nommer au gouvernement et qu’il ferait le meilleur de lui pour faire réussir la transition.
La cinquantaine révolue, Ousmane Gaoual qui revendiquerait sa “jeunesse” voudrait paraitre à la lumière crue, et présider aux destinées du pays. D’où son appel aux membres du CNRD de dissoudre les partis et à appeler à en constituer trois grands courants politiques. Objectif, organiser des primaires pour la désignation des candidats à la présidentielle. Une démarche qui lui permettrait de triompher de Dalein.
« Comme pour dire que le rêve de Ousmane Gaoual Diallo est de voir Cellou exclu du futur scrutin présidentiel », conclut notre interlocuteur.
Nos tentatives de recouper ces informations près du principal accusé sont restées vaines car injoignable.
tellequellegn.com