Il y a un an, l’ancien président guinéen s’octroyait un troisième mandat. Un troisième mandat qui au yeux de bon nombre d’observateurs, était le mandat de trop, le mandat de la controverse, le mandat de toutes les crises, le mandat de tous les dangers.
Le 18 octobre 2020, la Guinée a organisé une mascarade électorale qui nous le savons tous, n’était qu’une formalité puisque, le vainqueur était connu à l’avance. Ce scrutin auquel le président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) était organisé pour la réélection au forceps du candidat sortant. Pour faire croire à l’opinion qu’Alpha Condé est encore populaire, plus de deux milles mille milliards de francs guinéens, soit plus de 20% du budget de l’Etat, ont été sortis des caisses de la banque centrale pour: acheter les consciences, corrompre les électeurs indecis, bourrer les urnes notamment dans circonscriptions supposées favorables au camp présidentiel. C’est dans ce cadre qu’un taux de participation dépassant les 90% a été enregistré à Kankan, Kerouané, Kourroussa, Siguiri, Madiana, Faranah. Parlant de Faranah, cette localité favorable à Alpha Condé a enregistré un taux dépassant les 100%.
Un an après, tout ce qu’Alpha Condé a construit avec l’aide de ses collaborateurs s’est écroulé. Ses institutions républicaines et son gouvernement sont dissouts, sa constitution issue de référendum controversé du 22 mars 2020 abrogée et toutes ses traces ou presque toutes, ont été effacées suite au Coup-d’Etat du 5 septembre 2021 mené par le Colonel Mamadi Doumbouya et ses hommes. Depuis cette date Alpha Condé est détenu dans un lieu ténu secret et ses anciens collaborateurs sont interdits de voyager.
Thierno Sadou Diallo
