Augmentation du prix du pain : au-delà des mots, la junte fait face aux réalités du pouvoir
En une semaine, la junte au pouvoir en Guinée, est passée de la volonté de faire baisser le prix du pain à une augmentation à laquelle elle s’est sentie comme obligée de procéder.
Au premier conseil des ministres, en présence du Président de la transition, l’euphorie de l’amorce d’une autre phase importante de la gouvernance post-coup d’Etat, a amené le gouvernement a parlé de la subvention qu’il pourrait faire en faveur des importateurs du blé. Plutôt en faveur du seul importateur qui est le patron de SONOCCO, par ailleurs ancien patron de l’actuel chef du gouvernement.
En dépit d’une collusion d’intérêt redoutée , à cet effet, par bon nombre d’observateurs, l’initiative, a été perçue dans l’opinion dont on veut avoir l’adhésion, comme étant l’expression de la volonté d’amélioration de leurs conditions de vie exécrables.
Et pourtant, au moment où l’éventualité d’une subvention était évoquée, le prix du blé était encore très haut sur le marché mondial. Il tutoyait les 400 dollars la tonne.
Une semaine après, malgré les réalités du marché du blé, qui n’ont pas changé entre temps, le gouvernement se ravise, en se rendant à l’évidence.
Au lieu d’une baisse du prix, esperée par les populations, à la suite du premier conseil des ministres, c’est plutôt une augmentation des mêmes prix, qui est annoncée.
La miche du pain, selon le volume, connait une augmentation de 500 GNF, soit près de 13% de son prix initial.
C’est sans doute la conséquence des dures réalités du pouvoir, auxquelles la junte est désormais confrontée.
Sadikou