Transition: les Etats-Unis pointent du doigt la gestion de Doumbouya
« La Guinée était une république démocratique constitutionnelle jusqu’au 5 septembre, date à laquelle le colonel Mamadi Doumbouya et les forces militaires spéciales ont arrêté le président Alpha Condé et pris le pouvoir par un coup d’État ». C’est un constat du Département d’Etat Américain qui pointe de manière implacable dans un rapport les pratiques en matière des droits de l’Homme en Guinée.
Du contexte…
Chaque année, par actes du Congrès, le Département d’Etat est tenu de soumettre des rapports sur les pratiques des pays en matière de droits de la personne. Ces rapports portent sur les droits civiques et politiques internationalement reconnus, notamment ceux qui sont énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que les droits des travailleurs.
Ceux-ci comprennent l’interdiction de la torture ou d’autres châtiments ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, et l’interdiction de la détention arbitraire, la disparition ou la détention clandestine, ainsi que d’autres violations du droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne. Ils comprennent également le droit de jouir de certaines libertés, telles que les libertés d’expression, d’association, de réunion pacifique et de religion ou de conviction.
Les rapports sur les pratiques des pays en matière de droits de la personne sont établis en examinant les informations disponibles provenant d’une vaste gamme de sources dignes de foi, y compris des responsables gouvernementaux américains et étrangers, des victimes d’atteintes soupçonnées aux droits de la personne, des études du Congrès et d’universités, précise le Département d’Etat.
Pour le cas de la Guinée, le rapport publié le 12 avril 2022 par le Bureau de la Démocratie des Droits de l’Homme et du travail, pointe la situation sur les droits de l’homme avant et après le coup d’Etat. Le document de 37 pages consulté par Africaguinee.com dresse un tableau sombre. Il couvre notamment la période 2020, année marquée le référendum constitutionnel, l’élection présidentielle controversée et 2021, année à laquelle Alpha Condé a été renversé.
Après le 5 septembre, la junte militaire, dirigée par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), a supervisé l’ensemble du gouvernement, tandis que les ministères individuels du gouvernement ont continué à être dirigés par des civils nommés, lit-on dans le rapport.
« Le matin du 5 septembre, le chef du groupe des forces spéciales militaires guinéennes, le colonel Mamadi Doumbouya, a pris le pouvoir au gouvernement. Le colonel Doumbouya se déclare chef de l’État, dissout le gouvernement et l’Assemblée nationale et suspend la constitution. Doumbouya a annoncé la création d’un gouvernement du Comité national pour le rassemblement pour le développement composé principalement d’officiers militaires (…)», pointe le rapport…..LIISEZ l’intégralité sur Africaguinee