Michel Lamah:  » le jour du coup-d’Etat, Alpha Condé n’était pas visible… »

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« C’est pas moi qui ai piloté le coup mais c’est moi qui ai mis main sur l’ex-président, Alpha Condé.  Puisque quand j’ai entendu les  tirs, moi j’étais déjà au palais du peuple. C’était notre base. J’étais en position de relève. Le 5 septembre, j’ai entendu les  tirs au niveau du pont du 8 novembre.  J’étais obligé d’alerter mes éléments.  J’ai alerté mes éléments. Du coup, il y a eu des tirs, moi aussi j’ai répondu aux tirs. J’ai reçu un appel, dans le taxi, de mon chef, soi-disant de prendre le blindé.  On a un véhicule blindé que j’ai pris et j’ai pris le devant . J’ai piloté le blindé jusqu’à ce que j’ai cassé toutes les portes du palais Sékhoutouréya. On est rentré au palais Sékhoutouréya, il y avait tellement de tirs. Moi je ne pouvais pas m’arrêter, je ne faisais que casser les portes pour donner la rentrée à mes camarades.  Et après  avoir fini de casser les portes, je me suis dirigé avec mon équipe de 5 éléments et on on a essayé de joindre le palais. On est monté à l’escalier jusqu’à ce qu’on a mis main sur le président. On l’a traité avec bonté, moi je lui ai dit que je suis venu pour l’arrêter parce que les Guinéens souffrent beaucoup et que  les choses sont dures en Guinée.  Et que ce n’est pas pour lui faire du mal. On l’a envoyé là où on devait l’envoyer.  Et j’ai toujours rendu compte à mon chef hiérarchique. Et j’ai suivi les instructions de mon chef. C’est pourquoi nous sommes là où nous sommes aujourd’hui. Bon, quand nous sommes rentrés, moi personnellement je ne l’ai pas vu dans la chambre. Il n’était pas sur le lit parce que le lit était vide. Même en bas du lit, on a vérifié, il n’était pas là.  C’est après avoir fait des fouilles que je l’ai trouvé dans le bureau.  Il était dans le bureau mais il n’était pas visible. Après avoir cassé la porte de son bureau, on a vérifié, on a trouvé qu’il était un peu caché »

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