La Cour Suprême proroge le délibéré sur l’affaire de l’ancien premier ministre guinéen Kassory Fofana, suite au pourvoi en cassation introduit par le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, contre l’ordonnance de mise en liberté de l’ancien premier ministre prise par la chambre d’instruction de la CRIEF le 2 décembre 2022.
Lors de l’audience de ce mardi 11 avril 2023, le juge audiencier Mangadouba Sow a annoncé que la décision de la Cour Suprême sera rendue le 18 avril prochain. Cette annonce a été accueillie avec une certaine inquiétude par les avocats de Kassory Fofana, qui avaient exprimé leur désapprobation quant à toute comparution de leur client avant la décision de la Cour Suprême. Bien que celui-ci soit amené à comparaître le 17 avril prochain, Me Sidiki Bérété assure que ses clients ne prêteront pas le flanc tant que la cour suprême n’aura pas rendu sa décision.
Le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, poursuit Kassory Fofana pour des faits présumés de détournements de deniers publics, corruption d’agents publics, d’enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Inculpé puis placé sous mandat de dépôt le 6 avril 2022, l’ancien premier ministre guinéen est très malade et alité depuis plus d’un mois dans une clinique de la capitale.
L’affaire Kassory Fofana a suscité un grand intérêt auprès des Guinéens et des observateurs internationaux qui suivent de près les développements de cette affaire. Les avocats de l’ancien premier ministre estiment que les accusations portées contre leur client sont infondées et politiquement motivées.
En attendant la décision de la Cour Suprême, la situation de Kassory Fofana reste incertaine et suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir politique de la Guinée. L’affaire de l’ancien premier ministre guinéen met en lumière les enjeux de la lutte contre la corruption dans ce pays et l’importance du respect de l’état de droit.
Alassane Diallo
