L’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) reste droite dans ses bottes. Le principal parti d’opposition en Guinée refuse toute approche de dialogue avec le regime d’Alpha Condé qu’il accuse de se livrer à des exactions contre l’opposition.
Ce samedi 5 juin 2021, alors qu’il participait à une conférence internationale en ligne, Aliou Condé a réitéré cette position de son parti. Pour le vice-président de l’UFDG, c’est au régime d’Alpha Condé de libérer les prisonniers politiques avant d’envisager un quelconque dialogue avec l’opposition.
« Aujourd’hui la Guinée est à la croisée des chemins. On se demande quel avenir pour la Guinée aujourd’hui ? Ça crie de partout : il faut aller au dialogue pour qu’on puisse décrisper. Non ! On ne va au dialogue pour qu’on puisse décrisper, c’est l’Etat d’abord qui est à la source de tous les conflits qui doit se reprendre. Et qu’il arrête les exactions qu’il est en train de commettre. Nos prisonniers qui sont enfermés pour des délits d’opinions, qu’on les libère, que nous les responsables (du parti) qu’on ait la liberté de mouvement et d’expression. Si nous voulons nous retrouver et nous rassembler, qu’on ait cette liberté puisque même nos lieux de réunion, nos bureaux sont fermés. On n’y a pas accès. Ça diminue notre vitalité sur le plan national« , a dit ce proche collaborateur de Cellou Dalein Diallo.
Depuis la tenue dans la controverse de la présidentielle du 18 octobre 2020, la Guinée traverse une crise politique sans précédent. Le dialogue politique est rompu, plusieurs figures de l’opposition sont arrêtées emprisonnés sans jugement. C’est le cas notamment de Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui…
Sadou Diallo
