Guinée: voici les raisons de l’augmentation du prix du pain

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L’augmentation du prix pain en Guinée, continue de faire reagir. Face à la polémique, le ministre du commerce, de l’industrie et des petites et moyennes entreprises a tenu à expliquer les raisons de la hausse du prix du pain.
Selon Bernard Goumou qui intervenait ce samedi 4 décembre à la télévision nationale, plusieurs facteurs combinés sont à la base de cette hausse.
« Toutes ces conséquences, pandémie Covid-19, effet de chaleur, inondation ont permis de réduire la production du blé sur le plan international. Deuxio, puisque les quantités du blé ne sont pas suffisantes, certains pays du moyen orient, également la Chine ont fait des achats massifs pour pouvoir conforter leurs stocks de sécurité. Évidemment sur le marché international, c’est l’offre et la demande, c’est ce qui s’est répercuté sur les prix du blé à l’échelle mondiale.  A Conakry, imaginez-vous qu’en novembre 2020, le prix du blé, arrivé au port Conakry était de 280 us la tonne métrique et en février, c’est-à-dire trois mois après elle est passée à 330 dollars la tonne-métrique. Aujourd’hui, ce même prix du blé arrivé à Conakry est passé à 430 dollars la tonne’’, a expliqué le ministre du commerce.
Par ailleurs, le ministre du commerce précise que l’État guinéen malgré la hausse du prix du pain, perd 86% de ses droits de douane en subventionnant le blé.

« Imaginez-vous qu’au cordon douanier, le blé est dédouané à 60 dollars, or le prix du blé sur l’échelle international est de 430 dollars. Donc l’Etat a renoncé à 86% de ses recettes douanières pour subventionner le prix du pain que nous consommons. Donc effectivement, l’Etat subventionne le prix du blé (…) Nous sommes dans une zone où on s’est imposé de respecter ce qu’on appelle le tarif intérieur commun, les Etats ne peuvent pas aller au-delà de cela.

Également, quand vous voulez subventionner un produit, qui est consommé à peu près par les pays voisins, il faut être très vigilant parce que le fait que l’Etat subventionne ces produits, avec nos frontières poreuses, on peut retrouver nos produits subventionnés chez nos voisins. Donc, l’Etat va perdre doublement, l’Etat subventionne et on voit ces produits traverser nos frontières ».

 

Thierno Sadou Diallo 
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