‘‘La CRIEF n’est pas un instrument de règlement de comptes ’’, précise la ministre de la justice

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 Ce vendredi 3 décembre, la ministre de la justice a expliqué de fond en comble le fonctionnement de la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) créé 24 heures plutôt par une ordonnance du président de la transition.

Sur le plateau de la télévision nationale, la ministre Fatoumata Yarie Soumah a précisé que cette juridiction spéciale n’a rien de politique comme le laissent croire certaines langues.

  ‘‘La CRIEF n’a absolument rien de politique. Le président de la transition et ses collaborateurs que nous sommes, cherchons juste à normaliser la Guinée. La création de cette CRIEF est un signal fort à l’endroit de tout le peuple de Guinée pour leur dire qu’il n’y aura plus d’impunité dans la gestion de la chose publique, que quelques personnes ne peuvent pas s’accaparer de la chose publique et penser pouvoir ne pas être jugées et punis s’ils sont reconnus coupables’’, a précisé la garde des sceaux tout en précisant que la création de cette cour :  ‘‘c’est un message de bonne foi envers nos partenaires pour leur signifier que la Guinée est en pleine mutation, que nous prenons l’engagement de sévir contre les malversations qui auront lieu dans notre administration. La CRIEF n’est pas un instrument de règlement de comptes encore moins de chasse aux sorcières, c’est un instrument de normalisation’’.

Par ailleurs, la ministre de la justice soutient qu’avant la CRIEF, les tribunaux de droits communs avaient du mal à se prononcer sur les infractions économiques et financières. C’est pourquoi, selon elle, 40 dossiers sont déjà prêts pour le la nouvelle juridiction.

‘‘Avant la création de cette juridiction, ces infractions économiques et financières étaient traitées par les tribunaux de première instance et les cours d’appel ordinaires. Mais nous sommes partis du constat que ces juridictions avaient de la peine à se prononcer sur des questions sensibles de corruption, de détournement de deniers publics. A date, il y a 40 dossiers qui sont classés dans les tiroirs et qui n’ont pas connu de traitement. Donc c’est pour remédier cela parce que nous, nous nous sommes engagés à traiter ces dossiers jusqu’à l’aboutissement de décisions de justice. C’est un des motifs qui nous a poussés à créer la Crief ’’    a-t-elle expliquée.

Thierno Sadou Diallo

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