Gabon : des militaires annoncent la fin de la dynastie Bongo
Des militaires ont annoncé aujourd’hui au Gabon qu’ils ont pris le contrôle du pays. Cette annonce survient peu de temps après la publication des résultats des élections générales du 26 août. Selon ces résultats, Ali Bongo, qui cherchait un troisième mandat, a été déclaré vainqueur avec plus de 63% des voix. Cependant, les militaires ont immédiatement contesté ces résultats et ont fermé les frontières du pays. De plus, ils ont dissous toutes les institutions républicaines, marquant ainsi une rupture majeure avec l’ordre constitutionnel en place.
Le chef présume de ce coup d’État, dont l’identité reste à confirmer, a affirmé que les élections étaient entachées d’irrégularités majeures et que le processus électoral avait été manipulé en faveur du président sortant. Cette prise de pouvoir a suscité des doutes quant à sa légitimité parmi les militants de l’opposition et de nombreux observateurs internationaux, qui craignent pour le respect des droits démocratiques fondamentaux.
Parmi les annonces des militaires, la mise en résidence surveillée d’Ali Bongo est particulièrement marquante. Alors que le Gabon était auparavant dirigé par un gouvernement civil, cette évolution soulève des préoccupations quant à la stabilité politique et à la sécurité dans la région. Les réactions internationales à ce coup d’État sont encore en train de se former, de nombreux pays et organisations internationales exprimant leur préoccupation et appelant au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Le Gabon, un pays d’Afrique centrale riche en ressources naturelles, a connu une histoire politique complexe marquée par la longue domination de la famille Bongo. Depuis 1967, la dynastie Bongo gouverne ce petit pays d’Afrique centrale, d’abord sous la présidence d’Omar Bongo de 1967 à 2009, puis sous celle d’Ali Bongo depuis 2009.