Ces journalistes qui vendront leur âme pour un bol de riz
Le 5 septembre 2024 restera gravé dans l’histoire de la Guinée non seulement comme la date anniversaire d’un coup d’État, mais aussi comme le jour où une ribambelle de journalistes corrompus a décidé de trahir définitivement sa mission sacrée. Sous la bannière dévoyée de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), ces mercenaires de l’info ont organisé une honteuse édition spéciale pour célébrer la prise de pouvoir par une junte qui a réduit la presse au silence.
Ces pseudo-journalistes, connus de tous les Guinéens pour leur insatiable appétit, n’ont pas hésité à vendre leur conscience pour quelques miettes. Comment ose-t-on, après avoir vu plus de 1 000 confrères précipités au chômage par ce régime, venir lécher les bottes de ceux qui oppressent et humilient la profession ? Cette mascarade médiatique n’est rien d’autre qu’une gifle à la face de la vraie presse, celle qui, avec courage et détermination, continue d’enquêter et de dénoncer les abus, les mensonges et la violence.
Qu’ils cessent de se prétendre journalistes ! Ce groupe n’a rien de commun avec ceux qui risquent leur vie pour rapporter la vérité, ceux qui refusent de se plier aux ordres de potentats en uniforme. Ils ne sont plus que des marionnettes, des bouffons de la junte militaire, prêts à toutes les bassesses pour un repas gratuit. En agissant de la sorte, ils piétinent leur éthique et se transforment en simples outils de propagande.
Nous devons dénoncer avec la plus grande force ces comportements déplorables, cette servilité abjecte qui salit l’image du journalisme en Guinée. Leur devoir est d’informer, pas de se faire complices des oppresseurs. L’histoire retiendra leur infamie : celle d’avoir troqué la vérité contre quelques faveurs. Oui, ils ont choisi leur camp, mais ce n’est pas celui de l’honneur ni de la dignité. Ils ont préféré la servitude confortable à la liberté exigeante, et pour cela, ils ont perdu le droit d’être appelés journalistes.