La Guinée semble être plongée dans une boucle infernale de dictatures, où chaque régime ne fait que renforcer un cycle de violence et de trahison. Aujourd’hui, c’est Mamadi Doumbouya qui se dresse au sommet de cette tragédie nationale. Ce militaire, soutenu par la France, a pris le pouvoir par un coup d’État sanglant le 5 septembre 2021, renversant un président déjà coupable de vouloir se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire. Mais voilà qu’après avoir accédé à la tête de l’État sous couvert de redressement démocratique, Doumbouya révèle enfin son vrai visage : celui d’un tyran qui a pris goût au pouvoir et qui est prêt à tout pour s’y accrocher.
Mamadi Doumbouya avait promis de ne pas se présenter aux élections présidentielles et d’achever la transition démocratique d’ici décembre 2025. Il n’en est rien. Le colonel-président, dans un revirement dégoûtant, se déclare désormais candidat, trahissant ainsi les espoirs de toute une nation. Comment un homme qui a brandi l’étendard de la démocratie et de la justice peut-il se révéler être le même despote que celui qu’il a renversé ?
Il semble qu’il ne suffise jamais d’un seul homme pour comprendre les leçons de l’histoire. Mamadi Doumbouya, par son entêtement à vouloir garder les rênes du pouvoir, fait preuve d’une hypocrisie sans limite. Il ne réalise pas que la patience du peuple guinéen n’est pas infinie. Il oublie que son coup d’État, à l’époque, n’avait été accepté par la population que parce qu’il promettait de mettre fin à l’impunité et aux ambitions dictatoriales de son prédécesseur. Aujourd’hui, il marche sur les mêmes traces que ce dernier, prêt à plonger le pays dans le chaos et à réprimer tous ceux qui oseraient s’opposer à son ambition vorace.
L’histoire récente de la Guinée nous enseigne que les chefs militaires, pris au piège de leurs propres ambitions, finissent mal. Le capitaine Moussa Dadis Camara est aujourd’hui en prison, justement parce qu’il a voulu s’éterniser au pouvoir. Mamadi Doumbouya, dans sa soif insatiable de pouvoir, est en train de marcher vers le même destin. Il ne semble pas mesurer les conséquences de ses actes, ni la colère qui gronde au sein du peuple qu’il prétend gouverner.
Cette candidature de Mamadi Doumbouya n’est rien d’autre qu’une insulte envers le peuple guinéen. Un peuple qui a trop souffert, qui aspire à la paix, à la liberté, à la justice, et non à un énième cycle de violence et de dictature. La communauté internationale, complice silencieuse de cette mascarade, doit se lever pour dénoncer cette dérive autoritaire. La France, en particulier, doit cesser de soutenir des tyrans en Afrique sous couvert de coopération.
Le moment est venu de dire « non » à ce despote de pacotille. Mamadi Doumbouya doit comprendre qu’il ne pourra jamais gouverner un pays contre la volonté de son peuple. Il doit entendre la voix de ceux qui n’en peuvent plus de l’oppression et de l’injustice. La Guinée ne peut plus être une terre de dictateurs sanguinaires. Le pays mérite mieux, et son peuple mérite mieux.
Il est temps que Mamadi Doumbouya, tout comme ses prédécesseurs, comprenne que la Guinée n’est pas son jouet. La volonté populaire, la vraie, finira toujours par triompher.
