Enseignement supérieur : des nouveaux étudiants veulent aller à la fac, interpellent l’Etat

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Ce n’est un secret pour personne, les bacheliers de l’année 2020 ont croisé et continuent de croiser des embûches dans leur marche vers l’université.
Après le désastre de l’année scolaire 2019-2020, désastre causé par la pandémie de covid-19 et les tension politiques engendrées par l’organisation de trois scrutin (législatives, référendum constitutionnel et présidentielle) les nouveaux étudiants guinéens continuent de souffrir le martyr. Ces étudiants qui ont pu, au prix de nombreux sacrifices, décrocher le baccalauréat unique. Plusieurs étudiants interpellent le gouvernement pour qu’ils commencent les cours. C’est le cas de Laouratou Bah que nous avons rencontré à Sonfonia.
« Finir l’année scolaire a été problème pour noud, faire le bac a été un problème pour nous, avoir nos résultats a été un problème pour nous, faire nos choix dans les institutions d’enseignement Supérieur a été problème pour nous, avoir les résultats de nos orientations a été un problème pour nous. Donc pour aller commencer les cours, nous sommes aussi en train de surmonter une difficulté énorme. Les autorités doivent comprendre qu’ils sont en train de jouer avec notre avenir mais aussi avec l’avenir du pays. Puisque l’éducation est bafouée dans un pays, c’est son avenir qui est compromis. Donc nous demandons à l’État de prendre au sérieux notre problème, comme il l’a fait pour résoudre plusieurs problèmes », a dit Laouratou Bah, une des admis aux baccalauréat unique.

Par ailleurs, d’autres admis au bac accuse le gouvernement de s’occuper avec la plus grande légèreté le problème des étudiants. Kandas Camara, un admis au bac pointe du doigts les dépenses pharaoniques auxquelles se livrent les autorités politiques du pays quand il s’agit d’une affaire politique. Pour ce nouvel étudiant, le décideur devait inscrire dans leur priorité, la question de l’éducation
« Nous avons comme l’impression que le gouvernement n’a aucun souci de voir des milliers d’étudiants rester à la maison alors que nous avons travaillé dure pour être à l’université. Quand il s’agit des problèmes politiques, ils sont prêts à débourser des milliards pour aller chanter et danser devant les caméras. Mais l’éducation des enfants qui sont la relève de demain, ne les importe pas. Sinon, comment comprendre depuis le mois de novembre, que nous ne pouvons pas aller à l’école. Quand tu poses la question, on te parle de procédure, de processus et de toute sorte de chose. Mais s’il pouvait nous dire d’aller à l’école, il aurait tout résolu ». a-t-il dit au micro du Galactic.
Dans la même foulée, les parents d’élèves jugent incompréhensible la nonchalance des autorités sur les questions politiques. C’est le cas de Momou Goromou. Pour ce parents d’étudiants, les gouvernants doivent comprendre que plus les enfants restent à la maison, plus ils désapprennent.
« Plus les enfants restent à la maison, plus ils désapprennent. Donc il faut impérativement que les autorités prennent des dispositions utiles pour permettre à ces enfants qui ont cravacher dure de commencer les cours. Ce qui crée la polémique aujourd’hui, c’est parce qu’ils veulent découvrir le nouveau monde qui l’université. Comme nous le savons tous, quand nous sommes admis au bac, nous avons hâte de commencer les cours parce nous sommes animés d’un enthousiasme, d’une ferveur même si nous savons que ça ne va pas durer. Donc c’est ce que les autorités en charge de l’éducation doivent comprendre et faire tout leur possible pour que les enfants commencent enfin les cours », a-t-il expliqué.
Cette situation coïncide avec l’arrivée à la tête du ministère de l’enseignement supérieur, un nouveau ministre. Il s’agit du ministre Aboubacar Sylla qui était à la tête du département des transports. Avec ses résultats à ce précédent poste, plusieurs observateurs espoir quant à une réforme des institutions d’enseignement supérieur. Le premier défi d’Aboubacar Sylla sera de faciliter le début des cours pour ces nouveaux étudiants mais aussi. A cela s’ajoute le débrayage des enseignants.
Thierno Sadou Diallo

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