« Ce que je veux pour la Guinée » (par Ibrahima Kalil Diallo)

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Dans la marche inexorable vers la véritable démocratie et le progrès de la Guinée, il est impérieux d’opérer des réformes courageuses au sein du lanterneau politique national. Je suis de ceux qui pensent que la vraie refondation de l’État doit commencer par le mode de la gouvernance et de l’exercice démocratique.
-Le bipartisme : une alternative payante pour lutter contre l’ethno stratégie.
Est-il besoin de rappeler aujourd’hui que l’opinion publique est ambrigadée par des instincts gregaires sous l’autel du communautarisme. Avec pour seule grille de lecture, l’ethnie, la communauté ou la région. Ces stratégies irrationnelles tambourinent l’espace politique, ont produit des résultats ignobles. Division, suspicion, désenchantement…Nous devons apprendre de nos échecs. C’est pourquoi, le bipartisme est l’une des alternatives non négligeable. Une nouvelle législation pourrait déterminer les critères d’éligibilité au sein des deux familles politiques. Les candidats doivent passer au scaner : la probité, la connaissance de l’Etat, la sagesse, la compétence,…doivent être des principes sacro-saint. Les questions ethniques étant élaguées, tous les leaders politiques ethnos en carences d’arguments, gisparaitront tout simplement.
-Le régime parlementaire : véritable creuser de la démocratie.
Après l’amère expérience du régime présidentiel voire même présidentialiste, avec ses corollaires, il est temps d’essayer le régime parlementaire. Il permettra d’asseoir une véritable plateforme de débats constructifs. Plus loin, imposer le passage devant le parlement, de tous les cadres aspirants à une nomination à des grands postes de responsabilité pour répondre aux élus du peuple sur entre autres, des critères édictés ci-dessus. Ainsi, les nominations aux postes stratégiques de l’administration seront « desethnisées  » pour plus de sérénité et de résultats.
– La gouvernance locale renforcée et vertueuse.
Dans le cadre de l’exercice démocratique,  il est important de décentraliser l’appareil administratif et de décision, rapprocher les élus des mandants à travers un système de gouvernance directe. Je propose donc, qu’on confère une certaine autonomie aux régions administratives. Ceci passe par l’élection des gouverneurs de régions sans pourtant tomber dans le cadre d’une fédération. On peut garder le statut d’Etat unitaire pour essayer ce système « mixte » en vue de booster le développement local. Une jurisprudence qui pourrait, si elle réussit, être un cas d’école pour les Etats Africains. Toutes ces hypothèses loin d’être exhaustives, sont des bribes qui pourraient aiguiser les réflexions pour une Guinée unit et prospère.

 

Ibrahima Kalil Diallo, Journaliste

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